5 points pour s'assurer que votre divorce à l'amiable se passe bien

  • Choisissez un avocat spécialisé en divorce par consentement mutuel pour vous représenter et protéger vos intérêts
  • Communiquez ouvertement et calmement avec votre conjoint pour éviter les conflits et faciliter les négociations
  • Planifiez tous les détails financiers, y compris la répartition des biens et des obligations alimentaires, tout en pensant aux intérêts des enfants.

Les couples qui souhaitent mettre fin à leur mariage de manière pacifique se tournent de plus en plus souvent vers le divorce par consentement mutuel. Plus simple et moins coûteux que les autres formes de divorces, le divorce à l’amiable part du principe que les deux époux sont en accord sur toutes les conditions de la procédure, il reste toutefois important de le préparer minutieusement pour qu’il soit mené jusqu’à son terme dans les meilleures conditions.

Choisissez un avocat spécialisé en divorce

Bien que le divorce par consentement mutuel ne nécessite plus depuis 2016 de passer devant un juge, il est impératif pour les deux parties de se faire représenter par un avocat. Il est très fortement conseillé de s’adresser à un avocat expert en divorce par consentement mutuel, car meme si vous êtes encore en bons termes avec la personne dont vous allez divorcer, un spécialiste compétent saura bien mieux vous guider à travers toute la procédure, répondre à vos questions et surtout protéger vos intérêts.

Une première consultation initiale avec votre avocat vous aidera à comprendre les détails pratiques de la procédure et de vous organiser afin que tout se passe dans le calme sans anicroche. Lors de ce premier rendez-vous, explicitez vos attentes, vos besoins et vos éventuelles inquiétudes.

Demandez également des précisions sur les coûts et honoraires de votre avocat pour éviter toute surprise : comprendre la structure de sa tarification vous aidera à planifier votre budget. Ces tarifs vont varier en fonction de divers facteurs, comme d’éventuels frais de liquidation de la communauté devant notaire, la présence ou non d’enfant mineurs, ou encore le fait qu’il y ait ou non prestation compensatoire. L’enveloppe moyenne totale des frais à régler par chaque ex-époux sera généralement infèrieure à 4000 euros.

Communiquez ouvertement et calmement avec votre conjoint

Une communication ouverte et honnête avec le conjoint dont vous souhaitez vous séparer est la clé du succès de cette procédure : discutez de vos souhaits, de vos besoins et de vos attentes de manière claire et transparente, afin d’éviter toute mauvaise surprise en fin de procédure qui pourrait bloquer le divorce. Même si les émotions peuvent être fortes, restez toujours calmes, civilisés et réalistes pour faciliter les négociations.

Évitez de ressasser des sujets conflictuels qui n’ont pas de lien direct avec la procédure en cours, surtout s’ils sont liés à votre volonté de divorcer : concentrez-vous sur votre objectif commun d’une séparation pacifique.

Planifiez tous les détails financiers

Il est crucial de faire un inventaire complet minutieux de tous vos biens, investissements et dettes dès le début de la procédure de divorce à l’amiable. Cela comprend vos propriétés immobilières respectives,  comptes bancaires, polices d’assurance, etc.

Si c’est applicable, déterminez comment les pensions alimentaires seront réparties, ce qui peut inclure une pension alimentaire pour les enfants ou l’un des deux conjoints.

Le divorce a souvent aussi des implications fiscales : discutez-en si nécessaire avec un expert en fiscalité pour comprendre comment cela pourrait vous affecter.

Pensez aux intérêts des enfants

Si vous avez des enfants, discutez entre vous de la manière dont vous allez partager la garde, qu’elle soit partagée ou exclusive, mais surtout informez les enfants du divorce d’une manière qui est appropriée à leur âge et à leur compréhension. Soyez honnêtes avec eux, meme petits ils sont capables de comprendre la situation, et ils doivent en particulier ne pas se sentir responsable de la décision de leur parents.

Pensez à l’impact du divorce sur la scolarité et le bien-être émotionnel de vos enfants, considérez leurs besoins et leurs routines : la création d’un plan parental qui inclura notamment des arrangements pour les vacances, les anniversaires, les activités extrascolaires, etc. peut aider à minimiser les conflits futurs.

Si l’enfant a des besoins médicaux spécifiques, les parents doivent également s’entendre sur la manière dont ils géreront ces besoins et partageront les responsabilités. Enfin un soutien émotionnel par un professionnel peut être nécessaire pour aider les enfants à gérer le stress et l’incertitude liés à ce changement de structure familiale.

Attention aux différents cas de nullité de procédure

Il peut y avoir des situations où la procédure sera déclarée nulle et non avenue, et alors non seulement vous perdrez vos frais engagés, mais vous devrez recommencer toute la procédure ou meme entamer une autre forme de divorce.

Vices du consentement

Si l’un des époux a été contraint ou trompé pour donner son consentement au divorce, cela pourrait entraîner la nullité de la procédure. Cela inclut les menaces, la violence, la fraude ou toute autre forme de pression induite sur une partie.

Manquement aux obligations légales et non respect des conditions de forme

La procédure de divorce par consentement mutuel implique le respect de certaines obligations légales, telles que la présence d’un avocat pour chaque partie, le respect du délai de réflexion de 15 jours, etc. Si ces obligations ne sont pas respectées, la procédure peut être annulée.

La convention de divorce doit être rédigée et notariée conformément à la loi. Si des erreurs de forme sont commises, comme l’absence de certaines mentions obligatoires, cela peut entraîner la nullité de la procédure.

Se faire accompagner par un avocat spécialisé permet en principe de ne pas rencontrer de problème sur ces sujets.

Dissimulation de biens

Si l’une des parties dissimule sciemment des biens ou des informations financières pertinentes, cela pourrait constituer un motif de nullité. On ne vous le rappellera jamais assez : l’honnêteté et la transparence sont donc essentielles dans la répartition des biens lors d’un divorce par consentement mutuel.

Intérêt supérieur de l’enfant non respecté

Si la convention de divorce ne prend pas en compte l’intérêt supérieur de l’enfant ou si les dispositions relatives à la garde des enfants ne sont pas conformes à la loi, cela peut constituer un motif de nullité.

Attention également : si un enfant mineur en âge de donner son opinion (par exemple sur la personne avec laquelle il souhaite rester) souhaite s’exprimer, ou si l’un des deux parents souhaite qu’il s’exprime dans le cadre du divorce, un jugement par consentement mutuel n’est plus possible et la procédure de divorce devra passer devant un juge.

Incapacité juridique

Si l’un des époux est dans l’incapacité de donner son consentement en raison d’une incapacité juridique (par exemple, en cas de troubles mentaux), le divorce peut être déclaré nul.

Collusion entre les parties

Enfin si les époux collaborent dans une intention frauduleuse, par exemple, pour échapper à des obligations fiscales ou à des responsabilités envers des tiers, la procédure peut être annulée…

Comme vous l’avez compris, si la procédure de divorce à l’amiable est bien plus simple qu’un divorce classique, il est fortement conseillé de vous faire accompagner par un avocat spécialisé en droit de la famille : il pourra vous aider à examiner votre situation spécifique et vous fournir des conseils appropriés pour assurer que votre divorce se passe dans les meilleures conditions possibles, conformément à la loi.